Pauline Laigneau

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3 idées reçues que j’avais sur l’entrepreneuriat avant de lancer Gemmyo… qui se sont avérées fausses.

L’aventure entrepreneuriale est une sacrée odyssée se trouvant à mi-chemin entre Alice aux pays des merveilles et Candide de Voltaire. Une chose est sûre, elle ne se passe jamais comme vous l’aviez prévu. 

Aujourd’hui je partage avec vous trois idées préconçues sur l’entrepreneuriat que j’avais avant de lancer Gemmyo… et qui se sont avérées fausses !

Idée reçue n°1 : “Dans cinq ans, ça sera fini !”

La première idée reçue concerne la durée de l’aventure entrepreneuriale. Je pensais naïvement (et je pense que c’est le cas de beaucoup de jeunes entrepreneurs) qu’il faudrait environ cinq ans pour mettre sur pied une entreprise indépendante. Et que l’aventure entrepreneuriale s’étalerait elle-même sur un horizon de cinq à huit ans environ.

Créer notre business modèle, choisir un statut, créer notre site web, trouver nos ateliers, trouver nos partenaires, faire de la publicité et enfin … trouver nos premiers clients et grandir ! Et ensuite ? Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de ventes ! Fin 

Hum … Pas tout à fait ! Tout d’abord, en business jamais rien n’est acquis pour toujours. Et même si, bien sûr avec les années, la confiance des clients ainsi que le prestige de la marque s’accroissent, on ne peut jamais vraiment se reposer sur ses lauriers.

Tout comme dans une belle histoire d’amour, passés les premiers émois, il faut continuer à surprendre, à séduire, à faire des efforts pour rester attrayant et préserver la fidélité de nos clients. Ainsi, chez Gemmyo, nous cherchons perpétuellement à nous renouveler et à faire rêver. Et cette recherche de fraîcheur et de beauté n’a jamais vraiment de fin.

Un autre paramètre que je n’avais pas anticipé est que, lorsqu’on met tant d’énergie, tant de sa personne dans son entreprise, difficile de quitter le mât, même quand celle-ci se porte bien.

Car une entreprise, c’est bien plus que des chiffres, c’est une aventure humaine, c’est une vision qu’on a envie de porter le plus loin possible. Avec chaque année qui passe, de nouveaux défis apparaissent et de nouveaux horizons s’ouvrent.

Tout est en fait beaucoup plus long, plus complexe mais aussi plus intéressant que je ne le pensais.

Dix ans après la genèse de Gemmyo, je me rends compte que l’aventure entrepreneuriale se compte davantage en décennies qu’en années et qu’en fait, nous ne sommes encore qu’au début de ce beau voyage.

Idée reçue n°2 : “Être dans l’action, c’est bien !”

Si rêver trop sans agir est le pire ennemi des entrepreneurs aux grandes ambitions, vouloir tout faire soi-même peut tout autant porter préjudice.

Pendant des années, j’ai eu tendance à vouloir tout faire. Si bien que j’avais du mal à recruter et à déléguer. Puis un jour, j’ai réalisé que je n’avais que 24h dans une journée et qu’aimer faire n’était pas forcément un atout, c’était même son contraire.

Réaliser que je ne pouvais pas tout faire m’a amenée à faire le deuil. Le deuil de toutes les choses que j’avais envie d’exécuter et que je ne pourrai pas, malgré toute la bonne volonté du monde, fourrer dans les 1440 minutes qui m’étaient allouées quotidiennement.

Il fallait faire des choix.

Je me suis alors posée et j’ai réfléchi à ce qui était important pour moi, ce qui m’épanouissait le plus et à déterminer les actions dans lesquelles ma valeur ajoutée était la plus grande.

Une fois ces domaines identifiés, la prochaine étape a été d’accepter de déléguer. Oui, mais comment le faire lorsqu’on a l’impression que rien n’est jamais assez bien ou ne va assez vite ? Comment ne pas tomber dans le piège du micro-management qui est si contre-productif ?

C’est là que travailler sur mon leadership s’est avéré indispensable. Être leader, c’est quoi, sinon inspirer les autres à nous suivre volontairement dans notre vision et à servir cette dernière aussi bien que nous l’aurions fait, voire même l’enrichir ?

J’ai dû me plier à l’exercice difficile de mettre des mots précis sur ce que j’avais en tête, d’accepter de discuter de mes idées avec un tiers, de convaincre mes collaborateurs du bien fondé de telle ou telle action, que j’attendais d’eux.

Convaincre et inspirer sont deux impératifs pour un leadership efficace. Vous n’obtiendrez jamais les mêmes résultats d’une personne convaincue et enthousiaste par ce qu’elle fait que d’une personne qui fait cette chose parce que c’est un ordre. Ainsi, il me fallait accepter de perdre du temps pour en fait en gagner. Le proverbe africain « si tu veux aller vite, marche seul mais si tu veux aller loin, marchons ensemble » n’a jamais résonné aussi fort.

Aujourd’hui, entre Gemmyo, Le Gratin et Growth, j’ai réussi à me positionner là où mon rôle est le plus pertinent et devinez quoi ? J’ai l’esprit plus clair et je réussis à faire justement beaucoup plus de choses qu’auparavant.

Idée reçue n°3 : “L’intelligence est la clé de la réussite”

On peut être intelligent et ne pas réussir dans l’entrepreneuriat.

Pourquoi ? Tout d’abord parce que le succès en entrepreneuriat, n’est pas le résultat d’un seul facteur. Parce qu’être entrepreneur demande non seulement de l’intelligence mais aussi et surtout, de la ténacité, de la créativité, une vision, un grain de folie et beaucoup d’empathie.

L’empathie késako ? C’est la capacité à se mettre à la place de l’autre, à la place de son client, de son fournisseur, de son collaborateur. C’est la capacité à comprendre l’autre et à réagir en adéquation avec ses émotions.

C’est durant ces dix dernières années que j’ai compris qu’on pouvait être intelligent et drôlement… con, humainement parlant. 

Or, savoir gérer sa relation avec les autres est primordial car on ne réussit jamais seul. Il faut savoir s’entourer, travailler en équipe, savoir manager, être leader et embarquer les autres dans ses projets. Et tous ces aspects tiennent en fait davantage de l’intelligence émotionnelle (dont je parle dans un précédent article) que de la capacité à résoudre des équations difficiles par exemple.

Il faut garder en tête que même la plus géniale des idées d’entreprise a besoin des autres pour exister.

Même les plus grands bad boys du business ont leur cercle qui les soutient et des clients qui les apprécient. Soyez-en sûrs, ils ont une capacité à se connecter aux autres et, in fine, c’est l’une des choses qui compte le plus.

Voilà trois croyances que j’avais avant d’entreprendre et qui se sont avérées fausses. Ce ne sont que les miennes bien sûr et il est probable que vous n’ayez pas vécu la même chose. Une question se pose donc : et vous, quel a été votre à priori le plus marquant qui s’est avéré inexact en intégrant le monde du travail ou celui de l’entrepreneuriat ?

Au plaisir de vous lire dans les commentaires !

A bientôt !

Pauline Laigneau

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